Le Mediator est un médicament commercialisé entre 1976 et 2009 par les laboratoires SERVIER, à l’origine réservé aux diabétiques connaissant des problèmes de surpoids.

Il reçu en 1974, l’autorisation de mise sur le marché non pour son action anorexigène, mais comme « adjuvant » au régime dans deux indications : hypertriglycerididémies et diabète chez les patients en surcharge pondérale

Son effet coupe-faim en a fait l’un médicament couramment prescrit aux personnes souhaitant maigrir.

Une enquête de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie CNAM a mis en évidence une corrélation non fortuite entre la prise de médiator et des décès liés à des problèmes de valves cardiaques (valvulopathies) ou d’hypertension artérielle pulmonaire chez des patients ayant consommé du benfluorex (MEDIATOR)

Les experts épidémiologistes ont estimé qu’environ 500 décès seraient vraisemblablement imputables au benfluorex, depuis sa mise sur le marché. Le nombre pourrait, en réalité, être bien supérieur.

Il faut savoir que jusqu’en 2009, plus de 300 000 patients consommaient chaque année du MEDIATOR.

L’AFSSAPS évalue à deux millions, le nombre de personnes ayant consommé ce médicament depuis 1976.

Le 16 novembre 2010, l’AFSSAPS déclarait « le risque de complication est majoré au cours des deux premières années d’utilisation et persiste deux ans après l’arrêt du traitement ». Mais , « la maladie peut aussi se déclarer même plus de 10 ans après la prise du produit"

Aux Etats Unis, du reste, l’ISOMERIDE a été interdit dès 1997.

Le MEDIATOR, très proche de l’ISOMERIDE, et uniquement commercialisé en Europe, devra attendre plus de 10 ans encore pour être interdit à la vente, en 2009

La France (80 % des ventes mondiales du MEDIATOR) est visiblement le dernier pays à l’interdire!!!

Devant l'ampleur des dégâts et le nombre des victimes, l'Etat a mis en place un fonds de garantie en vue de proposer aux victimes le règlement amiable de leur dossier d'indemnisation, via l'ONIAM, en vue d'éviter une procédure judiciaire.

Les dossiers ont cependant fait l'objet d'un accueil mitigé par l'ONIAM, pouvant décourager un certain nombre de victimes dont les dossiers ont été rejetés.

Le combat ne cesse pas pour autant et l'ONIAM ou le juge judiciaire peut être amené à faire droit à ces dossiers malgré tout, à condition que ceux-ci soient bien étayés.

L'assistance d'un médecin spécialisé et d'un avocat également spécialiste de la matière, sont des aides particulièrement précieuses. Ils sauront vous informer sur les chances de succès de votre dossier et le cas échéant, lui donner les meilleurs chances devant les instances compétentes.

Le rejet du dossier par l'ONIAM n'emporte donc pas forcément des conséquences définitives

N'hésitez pas à vous entourer du conseil approprié