Un bien est indivis lorsqu'il appartient à plusieurs personnes, sans que l'on puisse le répartir en lots entre elles (comme dans une copropriété), ni qu'elles puissent en vendre leurs parts sans l'accord des autres.

On peut se soumettre volontairement au régime de l'indivision: c'est le cas de deux concubins qui acquierent une maison. Quelle que soit la répartition de leurs droits sur cet immeuble et même s'il n'acquierent pas le bien à égalité, ils se retrouvent en indivision.

On peut également se trouver malgré soit, dans un régime d'indivision. C'est le cas d'une succession.

Les héritiers du défunt se retrouvent en indivision sur les biens immobiliers laissés en héritage.

Ce sont évidemment les cas les plus délicats, car les héritiers n'auront pas toujours la même implication dans le bien immobilier, la même vision des choses quant à sa gestion, ni la même idée du futur:la mise en vente, le maintien de l'indivision ou l'attribution du bien à l'un d'eux.

Le Code Civil prévoit les règles de fonctionnement du régime d'indivision.

Les indivisaires peuvent néanmoins déroger à ce régime légal, dans le cadre d'une convention signés par tous.

Si l'indivision ne peut plus fonctionner (les héritiers ne s'entendent pas, les concubins ou les époux mariés sous le régime de séparation de biens se séparent...), il faudra la dissoudre.

Le seul moyen de dissoudre une indivision est de vendre le bien d'un accord commun, ou de l'attribuer à l'un d'eux moyennant la juste contrepartie financière, puis de se répartir le montant de la vente.

A défaut d'accord de tous les indivisaires, un seul d'entre eux peut provoquer la vente forcée et le partage des deniers car au terme de l'article article 815 du Code Civil: "Nul ne peut être contraint de rester dans l'indivision."

Dans certains cas limités (par exemple, une exploitation agricole...) un indivisaire pourra cependant demander que le bien lui soit attribué à titre préférentiel.

Il pourra alors éviter la vente du bien et forcer les autres à lui céder, moyennant bien entendu, une juste indemnisation.