Tout mineur victime d'une infraction sexuelle, que ce soit un viol, une agression sexuelle ou atteinte sexuelle, du proxénétisme à l'égard d'un mineur ou du recours à la prostitution d'un mineur, doit obligatoirement être assisté par un avocat lorsqu'il est entendu par le juge d'instruction.

Si la famille ou l'administrateur ad'hoc n'a pas désigné d'avocat, le juge demande au bâtonnier d'en commettre un d'office.

Il s'agit d'une protection supplémentaire, mise en oeuvre dans les intérêts des mineurs, victimes d'abus sexuels, instituée par la loi 2007-291 du 5 mars 2007.

Il est important de limiter autant que possible les comparutions et confrontations du mineur victime, afin d'éviter un traumatisme supplémentaire.

On ne peut donc que saluer cette nouveauté, qui permet à un avocat spécialiste de prendre en charge immédiatement les intérêts du mineur.

L'avocat se chargera de se constituer partie civile, au nom du mineur et des ses parents, afin de prendre part au procès, et de pouvoir, si nécéssaire, demander des actes au juge d'instruction:

- audition de témoins
- expertise médico-légale de la victime afin d'apprécier son préjudice
- contre-expertise
- confrontation
- reconstitution
- etc....

A défaut pour le mis en examen de reconnaître les faits, la victime sera confronté au problème de la preuve.

Avec son avocat, il devra parfois batailler pour voir reconnaître son statut de "victime".