L'expulsion sanctionne le défaut de départ spontané du locataire dont le bail a pris fin, ou de l'occupant sans droit ni titre, entré dans les lieux sans le consentement du bailleur.

Une décision de justice qui prononce l'expulsion est un préalable indispensable. Il ne peut y avoir d'expulsion sans titre exécutoire.

La procédure qui mène à la résiliation du bail, puis à l'expulsion, est longue.

Elle laisse donc le temps au locataire de s'organiser et de s'entourer de conseils.

Il est fondamental pour un locataire désireux de "sauver" son bail, de prendre l'avis d'un professionnel du droit, et si le plus tôt est le mieux, il faut savoir qu' il n'est jamais trop tard!

- La dette locative est-elle correctement évaluée par le bailleur ou l'agence immobilière, ou au contraire "gonflée"?

- le congé qui a été délivré au locataire est-il légal?

- quel est le fondement juridique exact de l'occupation?

- le bailleur a-t-il, lui-même, respecté ses obligations, ou alors a-t-il donné à bail un logement indécent?...

Ce sont toutes les questions préalables auxquelles il faut répondre

Quand il n'y a pas d'ambiguité sur la résiliation du bail et la dette locative, le locataire peut néanmoins demander au juge de lui accorder des délais.

Ce peut être des délais de paiement qui lui permettront, d'étaler la dette locative sur 24 mois maximum, et conduiront, peût-être le juge, au regard du dossier, à renoncer au prononcé d'une expulsion immédiate.

Ce peut être aussi des délais pour quitter les lieux, si toutefois le locataire justifie d'une situation familiale dramatique, des efforts faits pour chercher un logement, ou d'une solution à venir. La condition des délais étant TOUJOURS la preuve de la bonne foi du locataire.

En outre, et en dernier recours, il faut rappeler le principe de la "trêve hivernale", qui interdit de procéder à des expulsions du 1er novembre au 15 mars de chaque année.

L'expulsion n'est pas une fatalité.