Lorsque le juge aux affaires familiales a fixé la pension alimentaire pour un époux ou pour les enfants, cette décision s'impose au débiteur de la pension. La décision du juge est, en cette matière, exécutoire par provision, de sorte que le débiteur de la pension devra s'exécuter, même s'il a fait appel de la décision.

Seule la prestation compensatoire, accordée à un époux dans le cadre de la procédure de divorce, n'est pas assortie de l'exécution provisoire.

Lorsque le débiteur refuse de payer totalement ou partiellement la pension, il commet un délit, prévu et réprimé par l'article 227-3 du Code Pénal, et encourt une peine d'emprisonnement et une amende.

Le créancier de la pension alimentaire peut donc porter plainte au Commissariat de Police ou entre les mains du Procureur de la République pour abandon de famille.

Il peut aussi citer le débiteur de la pension devant le tribunal correctionnel, par voie de citation directe, avec l'assistance d'un avocat. Il se constituera partie civile et pourra demander, outre la condamnation du débiteur, des dommages et intérêts.

Cela étant, le créancier de la pension dispose d'une autre voie pour contraindre le débiteur au paiement: la procédure de paiement direct (se reporter au chapitre concerné)