La séparation de corps est un concept très différent du divorce, et du reste, relativement peu utilisé.

La séparation de corps ne met pas fin au mariage, mais à la communauté de vie.

Les époux sont dispensés de cohabiter, et leur régime matrimonial est dissous au profit du régime de séparation de biens.

Il s'agit donc d'un simple relachement du lien conjugal, qui laisse subsiter un certain nombre des attributs du mariage, à commencer par le devoir de fidélité.

L'épouse conserve bien entendu son nom d'épouse, l'obligation alimentaire entre conjoints subsiste , ainsi que tous les droits attachés à la qualité de conjoint.

Pour autant, la procédure est identique à la procédure de divorce et l'assistance par un avocat est obligatoire.

La séparation de corps concerne donc essentiellement des personnes qui souhaitent rester mariées, par exemple pour des raisons tenant à leur convictions religieuses, mais entendent mettre fin à leur communauté de vie.

Si cette procédure a pu avoir un intérêt il y a une ou deux décennies, l'évolution des moeurs et la réforme du droit du divorce (loi du 26 mai 2004) lui a fait perdre du terrain.

Elle reste probablement le terrain d'élection de quelques couples qui, conjointement, décident d'y avoir recours.